Quand on décide de vendre son terrain à un promoteur immobilier, mieux vaut ne pas être pressé… Ce type de transaction, plus complexe qu’une vente classique à un particulier, nécessite souvent entre 12 et 18 mois pour être bouclée. Mais pourquoi une telle attente ? Quels sont les écueils potentiels à anticiper ? Eléments de réponse avec Carlos de Matos du Groupe Saint-Germain !
Le temps des négociations avec les promoteurs, un vrai casse-tête ?
Vous pensez à vendre votre terrain ou peut-être cette vieille bâtisse que vous possédez à un promoteur immobilier ? Bonne idée, mais ne sautez pas sur la première offre qui se présente, même si elle semble alléchante. Alors, comment ne pas y laisser des plumes ?
La première chose à faire est d’évaluer le potentiel de votre bien. Un terrain avec un fort potentiel de construction peut valoir jusqu’à 30 % de plus que sa valeur actuelle ! Mais attention, les contrats avec les promoteurs sont semés d’embûches… Vous verrez souvent des clauses suspensives liées à l’obtention du permis de construire ou au financement. Notre conseil ? Assurez-vous d’inclure une indemnité d’immobilisation. Au cas où la vente n’est pas conclue mais que toutes les conditions étaient réunies, au moins, vous toucherez un petit dédommagement pour le désagrément.
Et pour ce qui est du type de contrat, vous avez le choix entre une promesse unilatérale de vente, où vous vous engagez à garder le bien pour le promoteur, ou un compromis qui engage les deux parties. A vous de voir ce qui vous convient le mieux !
Le permis de construire, une véritable épreuve pour le promoteur
La préparation et le dépôt du permis de construire, c’est là que le bât blesse pour tout promoteur immobilier, car une fois l’étude de faisabilité bouclée, le dossier est constitué et lancé à la mairie. Délai escompté ? De deux à cinq mois pour que le permis soit examiné, et ce n’est que le début de l’aventure, car chaque projet est passé au peigne fin. Mais ce n’est pas fini… Une fois le permis accordé, il faut encore gérer les recours potentiels. Deux types de recours peuvent mettre des bâtons dans les roues du projet :
- Les recours des tiers, souvent le voisinage, qui ont deux mois après l’annonce du permis pour exprimer leur désaccord. Un recours justifié peut sérieusement retarder les plans en cours ;
- Les recours administratifs où l’administration elle-même a trois mois pour éventuellement remettre en question le permis.
Si le promoteur passe ces étapes avec succès, et après que tous les recours sont purgés, le fameux sésame du permis de construire purifié est enfin en poche. Encore un petit mois de patience pour peaufiner le dossier final avant la signature définitive chez le notaire, et voilà, le projet peut enfin démarrer.