Dans un climat économique tendu, les promoteurs immobiliers s’inquiètent de la dynamique que peut prendre le marché foncier durant les prochains mois. D’ailleurs, la FPI vient de lancer un appel à Bruno Le Maire et à Gabriel Attal afin que des mesures soient prises. On fait le point sur cette situation !

Particuliers : un accès plus difficile aux prêts immobiliers !

La conjoncture économique difficile de la seconde moitié de l’année 2022, aggravée par l’inquiétude quant à l’impact de l’inflation sur la capacité financière des locataires, a entraîné une chute généralisée des ventes au détail. Les ventes aux particuliers ont enregistré une baisse de près de 40% au cours du dernier trimestre de 2022. Sur une année, les ventes aux investisseurs particuliers ont diminué de 26%, tandis que les ventes aux propriétaires occupants ont baissé de 13,4%. Les ventes en bloc ont également reculé de 36,6% par rapport à 2021, en particulier celles destinées aux bailleurs sociaux, ce qui a retardé encore davantage la réalisation de l’objectif gouvernemental de production de logements locatifs sociaux.

Selon Pascal Boulanger, président de la FPI France, le secteur de l’immobilier neuf traverse une crise profonde et sans précédent. Tous les segments du marché, qu’il s’agisse des ventes aux propriétaires occupants, aux particuliers investisseurs, aux investisseurs institutionnels ou aux bailleurs sociaux, sont quasiment à l’arrêt. De quoi inquiéter les ménages, mais aussi les promoteurs immobiliers comme Spirit immobilier avis aux amateurs.

Les ventes chutent de manière considérable

Selon une étude menée en 2023 par l’ESCP Junior Conseil, les besoins en logements neufs pour les dix prochaines années sont évalués à 450 000 unités par an. Ces besoins importants sont dus en grande partie à la décohabitation et à une croissance démographique limitée (hors migration). Toutefois, la construction de seulement 370 000 logements par an ne fait qu’aggraver le déficit en logements. Les 20 premières métropoles représentent à elles seules 37% de ces besoins.

Pascal Boulanger affirme quant à lui que la baisse des ventes en 2022 va encore accentuer le déficit de production de logements neufs observé ces dernières années, ce qui pourrait conduire à une crise majeure du logement. Ne pas construire de nouveaux logements entrave la mobilité résidentielle des citoyens et il est impératif de prendre des mesures pour y remédier. Selon lui, il ne pourra être reproché à personne de ne pas avoir suffisamment alerté sur ce sujet.

Il faut prendre des décisions urgentes selon la FPI

La FPI conseille depuis près d’un an l’application de mesures efficaces pouvant assurer le maintien d’un niveau de production de logements neufs adapté aux besoins des Français en agissant sur l’offre et la demande. Parmi les mesures préconisées on retrouve notamment le fléchage d’une partie de la TVA vers les maires bâtisseurs au-dessus d’un certain seuil, la prorogation et l’amélioration du PTZ, une pause normative, un statut de bailleur particulier adapté au neuf et le maintien du Pinel.

La FPI lance un appel à Bruno Le Maire et Gabriel Attal pour que des mesures puissantes et limitées dans le temps soient immédiatement mises en œuvre afin de relancer l’acte d’achat immobilier. Elle se tient à leur disposition pour discuter de ces mesures.

Pascal Boulanger souligne que la FPI a alerté les pouvoirs publics depuis près de 3 ans, en pointant d’abord la crise de l’offre, puis en insistant depuis septembre sur la crise soudaine de la demande. Dans son Appel de Strasbourg de juillet 2022, la FPI a proposé des solutions pour aider l’offre et la demande et insiste depuis l’automne 2022 sur la nécessité de relancer la demande. Il est impératif de travailler ensemble à des solutions puissantes aux effets immédiats pour les ménages acquéreurs, et les mesures simples et peu coûteuses proposées par la FPI doivent être prises en compte par l’Etat.