La loi Climat et Résilience a poussé les bailleurs sociaux à considérer la rénovation énergétique des logements sociaux comme une priorité absolue. Pour ce faire, ils investissent chaque année des sommes importantes, afin d’assurer la conformité de leurs logements avec les règles et les normes écologiques à respecter.

Point noir au tableau : la loi Climat et Résilience

En 2021, la somme de 65 millions d’euros a été allouée pour la réhabilitation de 6 400 logements sociaux dans la région de Hauts-de-France. En 2022, cette somme est de 18 millions d’euros. Elle sera consacrée notamment à la rénovation et l’adaptation écologique de 1 800 logements.

Les bailleurs de la région pourront compter également sur le programme Massireno, et qui va servir à la rénovation de 352 logements, pour un montant de 6 millions d’euros. Ces indicateurs prouvent que la rénovation énergétique dans ce secteur surfe sur une bonne dynamique. Une dynamique fortement saluée d’ailleurs par les organismes comme AB Habitat (https://fr.linkedin.com/company/ab-habitat).

Un rythme qui doit se poursuivre

Selon la loi Climat et Résilience, les logements seront classés en fonction de leurs performances énergétiques. Les classements E, F et G seront réservés aux logements qui sont les moins conformes aux règles écologiques en vigueur. Malheureusement, c’est toujours le cas d’un grand ensemble de logements sociaux dans la région Haut-de-France. Emma Desette, responsable du pôle stratégies urbaines et patrimoniales de l’Union régionale de l’habitat Hauts-de-France affirme à ce propos : «D’un point de vue déontologique, la loi Climat et Résilience, c’est très bien. Mais ce qui inquiète les bailleurs sociaux, c’est que les délais sont très courts et ils pourraient risquer de ne plus réussir à louer toute une partie de leurs parcs immobiliers. De plus, rien que dans les Hauts-de-France, cela représente, selon l’ambition de la rénovation, 5 à 9 milliards d’euros pour la rénovation de toutes ces passoires thermiques. Il va falloir trouver des financements ».

Ces propos prouvent que les initiatives prises jusqu’à présent ne sont pas encore suffisantes et qu’elles doivent être davantage soutenues, afin que les logements sociaux soient enfin tous sur le même pied d’égalité en termes de respect de l’environnement.