A en croire le portail spécialisé SeLoger, les appartements n’auraient plus la cote. En effet, selon les chiffres partagés par SeLoger, plus de la moitié des acheteurs sont à la recherche de maisons. Les appartements, quant à eux, n’intéressent plus qu’un acquéreur sur quatre. Le point sur le sujet avec Frédéric Ducourau.

Les maisons particulièrement prisées par les acquéreurs

Un bien immobilier avec un espace extérieur semble être la nouvelle obsession des Français post-confinement. La preuve : un an et demi après la crise sanitaire, plus de 50% des Français souhaitent s’installer dans une maison. Selon le site spécialisé en recherches immobilières SeLoger, « les maisons sont particulièrement prisées par les 35 – 49 ans et les foyers concernés par le télétravail ». Il en va de même pour les Franciliens, qui sont 70% à chercher une nouvelle résidence principale en vue de quitter l’Île-de-France.

Ce changement de paradigme a logiquement mené à la hausse des prix des maisons individuelles, une augmentation supérieure à celle des appartements, pour des raisons évidentes de recrudescence de la demande. Selon le notaire et membre du Conseil supérieur du notariat à Caen, Frédéric Violeau, il s’agit là d’une première. Heureusement, d’autres alternatives aux maisons individuelles existent, mais elles en sont encore au stade de développement. C’est notamment le cas des modèles collectifs qui continuent d’évoluer. Leur avantage ? Ils sont plus ouverts sur l’extérieur qu’un appartement, en plus d’être plus écologiques qu’une maison individuelle, ce qui devrait contribuer à l’atteinte de l’objectif « zéro artificialisation net » en 2050.

L’espace extérieur, un critère important du futur logement

Selon une étude OpinionWay réalisée pour le compte de SeLoger, 94% des ménages français à la recherche d’une résidence principale souhaitent avoir un espace extérieur. De ce fait, les acquéreurs qui n’ont pas le budget pour une maison individuelle s’orientent vers des appartements avec terrasse ou balcon. A ce propos, la Country Manager Director du site, Caroline de Grantès, explique : « quasi-unanimement, la présence d’espaces extérieurs est considérée comme un critère important du futur logement ». C’est d’ailleurs ce qui explique la multiplication du volume de recherches de biens immobiliers réalisées dans les zones rurales par 4 ! Par conséquent, les villes de moins de 20 000 habitants ont vu leur cote monter en flèche, avec un tiers des acquéreurs qui y recherchent un bien : « au 31 mai 2021, nous avons enregistré 1,3 million de transactions, un chiffre record. 13% de ces mutations concernaient un changement de département au sein d’une même région. Nous ne sommes pas face à un exode urbain, mais face à l’initiation d’un mouvement qui va perdurer », explique Frédéric Violeau.