La propagation du Coronavirus n’a pas manqué d’affecter les perspectives de croissance économique aux quatre coins de la planète, et cela s’applique aussi au secteur de l’immobilier d’entreprise. Les premiers signes annonciateurs de la chute de l’activité de différents pans de l’économie s’est fait ressentir dans les marchés boursiers mondiaux. Bien que les professionnels de l’immobilier d’entreprise s’attendaient à une dynamique positive en 2020, les mesures de confinement ont fortement impacté le secteur en France. Eclairage.

Immobilier d’entreprise en France : quel contexte ?

D’emblée, soulignons que dans le cadre de la volatilité de la situation actuelle, celle-ci est susceptible d’évoluer aussi bien dans un sens que dans l’autre. Il convient donc de rester mesuré et prudent au niveau de l’analyse de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le secteur de l’immobilier d’entreprise français. En second lieu, plusieurs éléments devront être pris en considération dans la mesure de l’impact du confinement sur le secteur. Ces facteurs comprennent, évidemment, l’ampleur et la durée de la crise, qui restent difficiles à évaluer avec précision. Cela dit, à ce jour, aucun indicateur de laisse penser que le Covid-19 stoppera l’investissement dans l’immobilier d’entreprise en France.

Il faut savoir que l’investissement en immobilier d’entreprise retient toujours son attractivité, grâce notamment à la bonne visibilité qu’il offre en matière de loyers. Cette visibilité, on la doit à la durée des baux commerciaux, qui s’échelonnent entre 3 et 12 ans. Conséquence : comme les délais de transactions sont longs, l’immobilier d’entreprise est relativement à l’abri des conséquences de la crise, si toutefois celle-ci ne se prolonge pas…

Au cas où elle se prolonge, les investisseurs en SCPI (société civile de placement immobilier) seront alors exposés au risque d’impayés. Ce risque sera toutefois pondéré par les annonces faites par le gouvernement, notamment à propos de la suspension des loyers pour les entreprises en difficulté.

Immobilier d’entreprise : un secteur résilient malgré tout

Comment expliquer la résilience de l’immobilier d’entreprise dans ce contexte de crise sanitaire ? Voici quelques éléments très révélateurs. Commençons par un faible taux de vacance, ne dépassant pas les 5% sur le marché du bureau francilien, en plus d’actifs en construction qui représentent 4% du parc installé. Encore mieux, on observe un manque d’offres résidentielle et tertiaire neuves en Ile-de-France, de l’aveu même de l’ORIE (Observatoire régional de l’immobilier d’entreprise) : « nous avons du mal à fournir suffisamment de programmes immobiliers équilibrés pour répondre à la demande des investisseurs et des particuliers ».

Par ailleurs, on note la montée en popularité des résidences étudiantes ou seniors, très peu recherchées il y a à peine une dizaine d’années. L’ensemble de ces facteurs laissent penser que le risque de déséquilibre du marché de l’immobilier d’entreprise n’est pas envisageable pour le moment. De plus, malgré la conjoncture actuelle, le secteur de l’immobilier d’entreprise peut toujours compter sur l’abondance des liquidités qui affluent sur ce marché, ce qui renforcera davantage son attractivité. Et en dépit de la hausse des prix observée, la rémunération de ce secteur a atteint son pic depuis maintenant dix ans. Autant de facteurs qui ne font qu’appuyer l’idée que le Covid-19 n’aura pas raison de l’immobilier d’entreprise en France, à moins que la crise ne se prolonge outre mesure.