L’année 2025 démarre avec un bouleversement notable sur le marché immobilier : le neuf gagne de plus en plus de terrain face à l’ancien ! En effet, si l’ancien conserve une certaine aura, le neuf s’impose de plus en plus comme une alternative économique et séduisante. Entre la baisse des prix, les taux d’intérêt en recul, et les dispositifs financiers comme le PTZ, le pouvoir d’achat immobilier des Français se redessine, mètre carré par mètre carré. Décryptage d’une tendance qui réinvente les règles du jeu, avec Cibex Pierre Etoile : Antony Rooftop.
Le neuf, un choix de plus en plus rentable
Pour la première fois depuis longtemps, le neuf affiche une baisse sensible de ses prix, la preuve en chiffres. En moyenne, le coût d’un T3 dans l’immobilier neuf a reculé de 0,85 % sur six mois, pour atteindre 322 379 €, soit une économie de 2 700 € en seulement un semestre. Une bouffée d’air frais pour le pouvoir d’achat des ménages.
Le plus intéressant dans tout cela est que ces chiffres traduisent une réalité encore plus marquante dans certaines villes françaises. A Bordeaux, Strasbourg, Montpellier ou encore Toulouse, le neuf devient parfois moins cher que l’ancien ! Une situation inédite, favorisée par des politiques commerciales agressives des promoteurs immobiliers. Ces derniers multiplient les gestes, notamment des frais de notaire offerts, des réductions par nombre de pièces, ou même une cuisine équipée gratuite. L’objectif est clair : séduire les acheteurs, maintenir l’activité et compenser une concurrence féroce.
Des taux d’intérêt en chute libre
Non, la baisse des prix ne fait pas tout, car un autre facteur clé joue en faveur du neuf : les taux d’intérêt ! Entre 2024 et 2025, ces derniers ont chuté, passant de 4,2 % à 3,35 % en moyenne pour un prêt immobilier sur 20 ans. Et ce recul des taux ouvre de nouvelles perspectives pour les acquéreurs.
Avec une mensualité fixe de 1 000 €, il est désormais possible d’acquérir en moyenne 6 m² supplémentaires par rapport à l’année précédente. Dans certaines villes comme Le Mans, Saint-Etienne ou Le Havre, les gains sont encore plus impressionnants, atteignant jusqu’à 12 m². Dans ces conditions, une pièce supplémentaire devient un rêve accessible pour de nombreuses familles. Même à Paris, où les prix au m² restent stratosphériques, les acheteurs peuvent désormais envisager des appartements de 19 m² avec 1 000 € par mois, contre 17 m² un an plus tôt. Ce gain de près de 12 % en pouvoir d’achat est une rare éclaircie sur un marché parisien souvent jugé inaccessible.
Le PTZ, l’arme secrète du neuf
Autre levier de compétitivité pour le neuf : le prêt à taux zéro (PTZ). En 2024, les plafonds d’emprunt pour ce dispositif ont été rehaussés, passant de 132 000 € à 180 000 € pour un achat dans le neuf. Un coup de pouce qui permet à de nombreux primo-accédants de franchir le pas, notamment dans des zones où les prix restent abordables.
Si le dispositif Pinel, longtemps chéri par les investisseurs, tire sa révérence en 2025, l’élargissement potentiel du PTZ pourrait donner un nouveau souffle au marché. Le Premier ministre François Bayrou a d’ailleurs exprimé ses regrets quant à l’abandon de l’élargissement du PTZ, initialement prévu pour faciliter l’accès à la propriété sur l’ensemble du territoire. Une mesure qui, si elle était réintroduite, pourrait définitivement ancrer le neuf comme le choix de prédilection des acheteurs.
L’ancien fait de la résistance, mais jusqu’à quand ?
Face à cette offensive du neuf, l’ancien reste sur ses positions. Certes, les prix y ont légèrement reculé, avec une baisse moyenne de 0,3 % dans les grandes villes. A Paris, la chute atteint même 1,2 %, un léger répit pour les acheteurs, mais insuffisant pour compenser l’écart de frais annexes. En effet, les frais de notaire dans l’ancien avoisinent les 8 %, contre seulement 3 % dans le neuf. Ajoutons à cela l’absence d’exonération de la taxe foncière, et l’ancien peine à rivaliser sur le plan financier.
Cela dit, l’immobilier ancien conserve des atouts indéniables : des emplacements souvent plus centraux, un charme architectural inimitable et une offre diversifiée qui séduit toujours les amateurs de biens de caractère. Mais ces arguments suffiront-ils à freiner la montée en puissance du neuf ? Rien n’est moins sûr…
Des gains en m² qui changent tout
Le retour en force du pouvoir d’achat immobilier ne se limite pas à un simple effet statistique, car dans la pratique, cela se traduit par des choix plus ambitieux pour les acheteurs. Une pièce supplémentaire, une cuisine plus spacieuse ou un espace extérieur deviennent des options réalistes. A Reims et Dijon, par exemple, une mensualité de 1 000 € permet désormais de s’offrir un T3 de 66 m², une surface inimaginable il y a encore un an. Bordeaux et Rennes enregistrent également des gains notables, avec 4 m² supplémentaires pour le même budget.
2025, l’année des opportunités !
Alors que le marché immobilier amorce un tournant, 2025 s’annonce comme une année charnière. Les baisses de taux et la compétitivité accrue du neuf dessinent un paysage où les acheteurs ont enfin l’avantage. Pour ceux qui hésitent encore entre le neuf et l’ancien, le choix dépendra avant tout de leurs priorités. Le neuf séduit par ses performances énergétiques, ses économies sur les frais annexes et son potentiel de personnalisation. L’ancien, quant à lui, reste un choix de cœur pour les amateurs d’authenticité.
Quoi qu’il en soit, une chose est claire : l’immobilier en 2025 ne ressemble en rien à celui des années précédentes. Et pour les opportunistes, c’est peut-être le moment idéal pour faire le grand saut. Avec des taux d’intérêt en baisse et des promotions à la pelle, le rêve immobilier n’a jamais été aussi accessible. Reste à savoir si cette tendance s’inscrira dans la durée ou si elle marquera simplement une parenthèse dans l’histoire du marché. Ce qui est certain, c’est que ceux qui savent saisir leur chance pourraient bien y trouver leur compte.





