Le marché immobilier français a été, comme tous les secteurs, profondément impacté par la crise sanitaire de Covid-19. Toutefois, les professionnels, comme Frédéric Ducourau, note certaines disparités, aussi bien au niveau géographique que sur le marché immobilier neuf ou ancien. Ces deux secteurs affichent en effet des résultats diamétralement opposés : tandis que l’un enregistre des chiffres record (en matière de transactions mais aussi de prix), l’autre est confronté à une crise profonde. Nous vous proposons de faire le point en détail dans cet article.

Les records du marché immobilier ancien

Le marché de l’immobilier ancien affiche une très bonne santé. En effet, malgré la crise sanitaire de Covid-19, le nombre de transactions a enregistré des records en 2020 (avec près de 1 million de logements achetés) ainsi qu’en 2021.

Les professionnels ont toutefois noté une légère baisse lors du 1er semestre 2021 (- 9 %) mais l’année reste au final très positive malgré des prix en hausse constante. En effet, le prix moyen au m² n’a cessé d’augmenter entre 2015 et 2021 (passant pour les maisons anciennes de 1 952 euros à 2 355 euros/m²). Il en est de même pour les appartements qui ont vu leur prix croître de manière continue pendant sept années consécutives (passant de 3 328 euros en 2014 à 3 878 euros/m² en 2021).

Si cette tendance est plutôt générale, il faut tout de même souligner que certaines villes de l’Hexagone commencent à s’essouffler du fait d’un manque d’offres, comme par exemple à Reims ou encore à La Rochelle.

Le marché du neuf dans la tourmente

Contrairement au marché immobilier ancien, celui du neuf a particulièrement souffert de la crise sanitaire. Les professionnels ont en effet constaté une chute de 27,5 % des mises en vente en comparaison avec l’année 2019 et les ventes réalisées en 2021 restent inférieures à leur niveau d’avant crise (et plus spécifiquement dans les zones tendues).

Il faut dire que ce marché doit faire face à de nombreuses difficultés : manque de foncier, hausse du coût des matériaux de construction, nouvelles normes environnementales…

Ces facteurs ont en outre un impact direct sur les prix de l’immobilier neuf qui ne cessent d’augmenter. Ainsi, au premier trimestre 2021, ils ont enregistré une hausse de 5,8 % par rapport à l’année précédente, atteignant en moyenne 4 800 euros/m².

Les promoteurs immobiliers ont ainsi atteint leur plus bas niveau de stock, et ce, depuis les 10 dernières années (voire plus dans des villes comme La Rochelle ou Brest). Le déséquilibre entre l’offre et la demande s’affirme de plus en plus, plongeant les professionnels de l’immobilier neuf dans une situation relativement alarmante.

Malgré tout, le marché du neuf continue de séduire les Français grâce à ses nombreux avantages. Il y a ainsi fort à parier que la tendance aille en s’améliorant au cours des prochains mois.