Selon le bilan des notaires du Grand Paris, les ventes immobilières seraient reparties de plus belle dans la capitale, particulièrement en ce qui concerne les maisons en banlieue. Les prix ne suivent pas pour autant. Le point sur le sujet avec Frédéric Ducourau.

Paris redevient à la mode

Pour la chambre des notaires du Grand Paris, il n’y a point de doute : la capitale est redevenue à la mode. La preuve : les ventes ont atteint un niveau qu’on n’a pas vu depuis plus de 20 ans. La nouvelle réjouit dans les rangs des acteurs de l’immobilier, d’autant plus que les confinements successifs ont fait beaucoup de mal à la capitale sur ce plan. Concrètement, les ventes à Paris ont augmenté de 8 % entre janvier et mars 2022 (par rapport à la même période en 2021), s’établissant à environ 9 000 signatures.

Entre autres facteurs ayant boosté les ventes à Paris, les notaires citent la modération des prix de vente. En effet, malgré le dynamisme du marché et l’augmentation spectaculaire des ventes qui s’en est suivie, les prix continuent à reculer, accusant une baisse estimée à 1,2 % au mètre carré à fin mars, s’établissant à 10 520 euros/m². Certains notaires s’attendent par ailleurs à ce que la baisse atteigne 2,1 % au mois de juillet (sur un an), une véritable bouffée d’oxygène pour les acheteurs. Toujours selon le dernier bilan des notaires du Grand Paris, on peut aujourd’hui acheter pour moins de 10 000 euros/m² dans 6 arrondissements de la capitale, y compris dans le très demandé 15e. L’arrondissement le moins cher reste le 19e, avec un prix au mètre carré de 8 830 euros.

Les maisons en forte demande

Si la majorité des appartements se négocient actuellement, les choses sont toutes autres lorsqu’il s’agit de maisons. C’est là la particularité du marché francilien, résolument du côté des vendeurs au niveau des maisons. En effet, on assiste à une véritable explosion des prix à ce niveau, notamment pour les pavillons avec jardin en banlieue. Prix d’achat moyen : 358 000 euros. Il va sans dire que les prix des maisons augmentent plus vite que ceux des appartements. Seul réconfort : la disparité des prix moyens selon les départements. Si le prix moyen dans les Hauts-de-Seine est de 719 100 euros, il est de « seulement » 286 200 euros en Seine-et-Marne.

La Grande couronne très recherchée

Il existe aujourd’hui une pénurie de biens, en partie expliquée par le développement du télétravail, qui a résolu la problématique de la distance. C’est ce qui explique le fait que la Grande couronne soit tant recherchée aujourd’hui, ce qui a eu une incidence certaine sur les prix : +7,5 % sur un an sur les prix des maisons, soit la plus forte augmentation de prix de la région. Selon de dernier bilan des notaires, la hausse serait même estimée à deux chiffres dans certaines communes. C’est notamment le cas de Rueil-Malmaison, qui enregistre une croissance de 26 %.