Si l’immobilier reste l’investissement préféré des Français du fait de sa valeur refuge, les professionnels du secteur constatent une diminution constante des investisseurs étrangers. En effet, comme Frédéric Ducourau le rapporte, la part des acheteurs non-résidents a atteint son niveau le plus bas depuis les 10 dernières années.

Les acquéreurs étrangers non-résidents de moins en moins nombreux

Selon une étude publiée par le Conseil supérieur du notariat, les acquéreurs étrangers non-résidents ne cessent de diminuer en France métropolitaine. Leur part a atteint son niveau le plus bas depuis les 10 dernières années, ne représentant plus que 1,2 % des achats immobiliers.

Cette diminution a été constatée sur l’ensemble du territoire français (hormis dans le Nord-Est qui affiche une certaine stabilité). Certaines zones restent toutefois très prisées par les acquéreurs étrangers non-résidents. C’est notamment le cas des Alpes-Maritimes, de la Creuse ainsi que de la Dordogne qui représentent en moyenne entre 8 à 10 % des acheteurs.

Qui sont les acheteurs étrangers non-résidents ?

Le profil des acquéreurs étrangers non-résidents reste assez similaire depuis les dernières années. Ils sont essentiellement représentés par les nationalités belge, britannique, allemande et italienne. Il s’agit majoritairement de cadres supérieurs d’une cinquantaine d’années (32 % ont entre 50 et 59 ans et 33 % ont un statut de cadre supérieur). Il est à noter qu’ils sont toutefois plus jeunes pour la région Ile-de-France (33 % ont moins de 40 ans).

Du côté de la typologie des biens immobiliers recherchés par les acquéreurs étrangers non-résidents, on note une très forte augmentation de la surface médiane en province au cours des 10 dernières années. La surface des biens est en effet passée de 77 à 95 m² (pour comparaison, le gain de surface pour les Français résidents n’a été « que » de 2² supplémentaires !). Cette augmentation concerne également la région Ile-de-France : la surface est ici passée de 46 m² à 60 m², essentiellement dans la Petite et la Grande Couronne (au détriment de la capitale elle-même).

Par ailleurs, les professionnels de l’immobilier constatent également une augmentation au niveau des prix des biens achetés par les étrangers. Toutefois, cette hausse reflète une certaine hétérogénéité en fonction des régions. Le Sud-Ouest, le Massif-Central et l’Ile-de-France ont enregistré une croissance au niveau des prix similaires à celle de l’immobilier pour les Français résidents, à savoir entre 2 et 5 %. Par contre, les zones des Alpes, de la Provence-Côte d’Azur, de la Corse, du Nord-Est et du Littoral-Ouest ont eu une plus forte croissance de leurs prix avec une hausse comprise entre 11 et 13 %. Mais c’est le Centre-Ouest qui atteint des records avec + 30 % d’augmentation des prix qui s’explique notamment par une surface des biens plus grande que sur le reste du territoire (de 104 à 110 m²).

Il faut savoir que les acheteurs étrangers non-résidents conservent en moyenne leur bien pendant 15 ans au minimum (44 %).