Angers, connue pour son art de vivre et son cadre idéal pour les familles, semble attirer davantage les investisseurs que les ménages à la recherche de leur cocon. Pour autant, la ville ne baisse pas les bras et multiplie les initiatives pour revitaliser son centre-ville et renforcer son attractivité comme le relaie l’entreprise Finzzle sur son site.
Une ville prisée, mais un marché immobilier en mutation
Malgré sa réputation de douceur angevine, le marché immobilier d’Angers subit quelques turbulences. Selon les derniers chiffres, le prix moyen d’un appartement ancien tourne autour de 3 139 €/m², tandis que celui des maisons dépasse les 3 440 €/m². Si ces tarifs demeurent séduisants pour certains, ils restent hors de portée pour beaucoup de familles, qui peinent à suivre. Dans ce contexte, ce sont surtout les investisseurs qui animent le marché local. Cependant, ces derniers ont aussi leurs doutes. « Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, beaucoup d’investisseurs s’interrogent sur la fiscalité à venir », confie Said El Atrache, expert de Century 21 Plantagenêt. Mais le dynamisme économique de la région continue de séduire. « Les investisseurs parisiens, en particulier, restent intéressés par le potentiel de ce bassin d’activité », ajoute Laurent Gourdon, vice-président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers des Pays de la Loire.
Des opportunités et des défis pour les promoteurs
Angers ne manque pas de projets ambitieux pour relancer son marché immobilier. Dans le quartier des Hauts-de-Saint-Aubin, Alter, entreprise publique locale, collabore avec Vinci Immobilier et Bouygues Immobilier sur des programmes de logements totalisant près de 150 nouveaux appartements. Malgré quelques contretemps, dont l’abandon récent d’un projet de 85 logements, ces initiatives témoignent de la volonté de la ville de répondre à la demande, même si elle reste focalisée sur des profils spécifiques.
Un phénomène marquant du marché local est l’engouement pour les maisons des années 1980 situées dans la première couronne. Trélazé, Saint-Barthélemy-d’Anjou, Avrillé ou encore Les Ponts-de-Cé attirent de nombreux acheteurs, notamment parisiens, en quête de biens spacieux et relativement abordables.
Le charme irrésistible des demeures de caractère
Pour autant, le cœur battant du marché immobilier angevin reste ses maisons bourgeoises de la fin du XIXe siècle. Entre Quinconce, Mirabeau, Lafayette et La Doutre, ces propriétés d’exception se vendent parfois au-delà de 600 000 €. « Nos clients recherchent une certaine élégance à la française », explique Nadège Dolais, négociatrice chez Emile Garcin Propriétés.
Les plus belles demeures, notamment sur le jardin du Mail ou l’avenue Montaigne, affichent des prix flirtant avec les 5 000 €/m². Mais ces montants, souvent alignés sur la flambée des prix post-Covid, peuvent refroidir les acheteurs. « Il est primordial que les propriétaires acceptent de s’appuyer sur l’expertise des professionnels pour fixer des prix réalistes », souligne Odile Testard de Barnes Centre Sologne Val de Loire.
Redynamiser le centre-ville, un enjeu central
Pour attirer de nouveau les habitants dans le cœur historique, la communauté d’agglomération a mis en place un Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV). Entré en vigueur cet automne, ce programme concerne 10 000 logements situés dans les quartiers médiévaux de l’Esvière et de Saint-Joseph, et bénéficie du soutien d’incitations fiscales comme le dispositif Malraux ou la loi Monuments historiques. « C’est une excellente nouvelle pour redonner vie au centre-ville », se réjouit Katia Couvreur, présidente de la chambre Anjou-Maine de la Fnaim.
Source :
https://www.finzzle-groupe.com/wp-content/uploads/2024/11/NouvelObs.com_20241108120735.pdf