« Non, le Pinel n’est pas mort ! Il reste 15 mois pour profiter d’un dispositif vertueux ». La citation est signée Mylène Chartrou, directrice générale de la filiale de Finzzle groupe, Stellium Immobilier. Malgré les spéculations sur son déclin, le dispositif Pinel, reconnu pour sa vertu et sa durabilité, a encore de beaux jours devant lui ! Avec une échéance fixée à décembre 2024 pour bénéficier de ses avantages, ce mécanisme d’investissement immobilier reste un choix stratégique pour ceux qui cherchent à investir dans l’immobilier locatif. Décryptage !

Echéance imminente pour le dispositif Pinel

La fenêtre d’opportunité se referme bientôt… Le 31 décembre 2024 marquera la fin du dispositif Pinel, une première en 40 ans où un régime favorisant l’accès au logement pour les classes moyennes ne sera pas immédiatement remplacé, du moins en métropole française. Vous avez donc encore le temps de profite de ce mécanisme qui s’est avéré triplement bénéfique : à la fois pour les locataires, pour l’environnement et pour les investisseurs eux-mêmes. Mais compte tenu des délais typiquement associés à l’achat immobilier dans le neuf, ce délai peut sembler à la fois suffisant et court. Mylène Chartrou, Directrice Générale de Stellium Immobilier, filiale du groupe Finzzle, nous éclaire sur le sujet.

Un dispositif aux multiples avantages sociétaux et environnementaux

Au-delà de ses avantages fiscaux pour les investisseurs, le dispositif Pinel présente toute une série de vertus tant sociétales qu’environnementales. Citons le plafonnement du loyer et des ressources du locataire, avec des loyers situés à un niveau intermédiaire, soit environ 20 % en dessous des loyers moyens du marché. Cette mesure permet aux préfets de moduler les plafonds en fonction des besoins locaux, rendant le logement accessible à une large tranche de la population et allégeant ainsi la pression sur le parc locatif social.

Dans le même ordre d’idées, le Pinel favorise l’accès à des logements neufs et énergétiquement performants pour des jeunes actifs ou des ménages aux revenus intermédiaires, y compris pour des professions essentielles comme les infirmiers, policiers, ou enseignants. Chaque année, le régime contribue à l’ajout de 50 000 à 60 000 logements dans le marché locatif, ciblant principalement les investisseurs dans le cadre du Pinel. Sur le plan environnemental, et contrairement à ses prédécesseurs, l’accès au dispositif est restreint aux communes situées dans des zones tendues, évitant ainsi l’artificialisation excessive des terrains et la construction dans des zones sans marché locatif réel. De plus, l’obtention de l’avantage fiscal est liée à une conditionnalité écologique, renforcée avec le « Pinel + ».

Vous l’aurez donc compris, le dispositif Pinel s’inscrit dans une logique de renouvellement du parc immobilier et de respect des contraintes énergétiques dictées par la Loi Climat et Résilience. Il joue par ailleurs un rôle central dans la poursuite de la construction de logements neufs, tout en privilégiant la sobriété et l’excellence énergétique, répondant ainsi à un besoin annuel estimé à 395 000 logements.

Un dispositif fiscal toujours attrayant pour l’investissement immobilier neuf

Pour les investisseurs optant pour le dispositif Pinel, une réduction d’impôts particulièrement attractive est toujours en jeu, calculée sur le montant de l’investissement, avec un double plafonnement fixé à 300 000 € pour le coût total et à 5 500 € par mètre carré. Le taux de réduction, révisé cette année, est de 10,5 % pour un engagement de 6 ans, 15 % sur 9 ans et 17,5 % sur 12 ans. Il est à noter que ces taux seront encore réduits l’année prochaine pour le dispositif classique.

Cela dit, il faut savoir que le « Pinel + » continue d’offrir des taux de réduction fiscale plus élevés, à savoir 12 % pour 6 ans, 18 % pour 9 ans et 21 % pour 12 ans, à condition que l’investissement soit réalisé soit dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), soit dans un logement répondant à des critères de confort et d’habitabilité supérieurs. Pour être éligible, le logement doit non seulement excéder les normes énergétiques actuelles, mais aussi respecter certaines exigences de superficies selon la typologie, inclure un espace extérieur de taille minimale adéquate et, pour les logements de trois pièces ou plus, présenter une double exposition.