Les Suisses, les ressortissants de l’Union Européenne ainsi que de l’AELE (l’Association européenne de libre-échange) ont la possibilité d’acheter un bien immobilier en Suisse, que ce soit pour une résidence principale ou secondaire. Attention toutefois, les travailleurs frontaliers qui souhaitent acquérir une résidence secondaire en Suisse doivent demander une autorisation cantonale comme le rappelle Ralph Kattan. Découvrez tout ce qu’il convient de savoir sur le financement d’un achat immobilier en Suisse.

Le point sur le marché immobilier suisse

Le prix de l’immobilier en Suisse reste très élevé. Le prix d’une maison représente en effet 8 fois le revenu annuel moyen d’un ménage (et 6 fois pour un appartement). Cette configuration oblige la plus grande majorité des ménages à souscrire un prêt immobilier, ou prêt hypothécaire, y compris les étrangers. Ainsi, seulement 34 % des ménages sont propriétaires de leur appartement ou de leur maison en Suisse, d’autant qu’il convient de rappeler que la fiscalité suisse est plus favorable aux locataires.

Les établissements bancaires suisses, à l’image du Crédit Suisse ou encore d’UBS, et les courtiers proposent tout logiquement tous des emprunts hypothécaires. Il est en effet très répandu d’opter pour ce type de prêt qui offre un amortissement très faible du capital emprunté.

Les caractéristiques d’un prêt hypothécaire en Suisse

Avant d’octroyer un prêt hypothécaire, la banque suisse va commencer par analyser avec minutie le projet immobilier (emplacement, prix, ressources…). Cette étude va lui permettre de déterminer le risque encouru à accorder ce prêt qui va lui-même servir à proposer le taux (qui sera intéressant pour un risque estimé faible et inversement).

La banque va également vérifier le montant des fonds propres (idéalement de 20 % du prix du bien). Il est à noter que depuis 2012, ils doivent être constitués de 10 % au maximum par un second pilier. De plus, le taux d’endettement, qui représente le rapport entre les revenus et la mensualité de l’emprunt, doit être égal ou inférieur à 33 %. En outre, les banques demandent à ce que 30 % du bien immobilier soit amorti au maximum en 30 ans.

Les frais annexes lors d’un achat immobilier en Suisse

Lors d’un achat immobilier en Suisse, des frais de notaires vont également être à prendre en compte. Ils représentent entre 3 et 5 % et ne sont pas intégrés dans le plan de financement, d’où la nécessité de prévoir un apport financier supplémentaire. Il faut savoir que les honoraires peuvent prendre 3 principales formes, à savoir libres, étatiques ou mixtes (selon les cantons).

Par ailleurs, certains cantons appliquent un droit de mutation, dont le montant est variable, lors de la transmission d’un bien immobilier d’un propriétaire à un autre.

Enfin, il faut penser à l’impôt sur la valeur locative. Ce dernier oblige les propriétaires d’un bien en Suisse à régler un impôt dont le montant correspond à celui qui serait perçu si le bien était loué.