Le taux d’intérêt immobilier annoncé par la Banque de France récemment entraîne des questionnements chez les propriétaires. En effet, en présentant une baisse significative, le taux d’intérêt suscite des préoccupations chez les personnes ayant un crédit immobilier. Faut-il racheter les crédits immobiliers ? Faut-il renégocier les crédits en cours ? Quelles sont les précautions à prendre avant de décider d’un rachat de credit immobilier?

La baisse conséquente du taux incite d’abord à la renégociation

Avec un taux d’intérêts en diminution, il est évident que les détenteurs de crédits immobiliers préfèrent se voir appliquer le nouveau taux plutôt que le taux (plus élevé) auquel l’emprunt a été conclu. Cette démarche s’appelle renégociation du crédit. Pour l’emprunteur, un taux moins important sur son crédit lui semble forcément plus avantageux. Car durant le remboursement de prêt, le taux appliqué rend plus ou moins important l’ensemble de la dette, composée du capital et de ses intérêts.

Pour la banque, il est clair que la mise en application d’un taux plus bas revient à un moindre revenu de l’argent prêté antérieurement. Il est donc plutôt rare, bien que probable, qu’une banque refuse d’accorder à un emprunteur l’application d’un taux plus faible sur un crédit déjà engagé. En matière d’immobilier  précisément, la banque considère son bénéfice dans le temps. Lorsqu’aucun accord n’est possible avec l’emprunteur, la banque préfère laisser partir le client chez la concurrence, à travers la conclusion d’un rachat de prêt immobilier.

 

Les conditions pour réussir le rachat de credit immobilier

En procédant à ce regroupement de prêt immobilier, l’emprunteur (ou le débiteur) va changer d’établissement financier ou de banque. Mais avant d’en arriver là, et même au moment où il envisage de renégocier son taux de crédit immobilier avec son banquier, il aura analysé l’avancement de son remboursement. Cette analyse portera sur deux aspects précis, à savoir la durée restante de l’échéance d’une part, et le montant restant dû d’autre part. L’emprunteur envisage de réaliser des économies grâce à la baisse du taux d’intérêt, n’est-ce pas ?

Pour que le regroupement de crédit immobilier – voire la renégociation – réponde pleinement à cet objectif, il faut que l’écart entre les deux taux (le taux du marché immobilier et le taux antérieur) soit au moins de 2 points. Par ailleurs, le rachat de crédit immobilier devrait se produire dans le premier tiers de la durée totale du remboursement. Car il faut savoir que cette procédure engendre immanquablement des frais qui seront à la charge de l’emprunteur. Le bénéfice obtenu avec l’application du nouveau taux devrait donc, au minimum couvrir, l’ensemble de ces frais de dossier (notaire, remboursement anticipé, etc.).

 

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