Prochainement, une partie du triangle de Gonesse devrait accueillir une gare de la ligne 17, mais aussi de nombreuses activités de l’ambitieux projet de la Semmaris : Agoralim. Pour urbaniser la zone, une société d’aménagement devrait bientôt voir le jour.

Les contours de l’avenir du triangle de Gonesse de plus en plus clairs

Le 8 juillet dernier, la création de la SPA-NI, la société publique d’aménagement d’intérêt national, a été votée par le conseil départemental du Val-d’Oise. Ce vote qui peut sembler anodin à priori dessine en réalité un peu plus les contours de l’avenir du triangle de Gonesse. Ainsi, lors de la dernière assemblée plénière, le conseil départemental du Val-d’Oise a donc mis en place l’instance qui prendra en charge le pilotage de l’urbanisation de la zone située entre les aéroports du Bourget de Roissy-CDG, et qui accélérera les travaux d’aménagement d’une partie de ces terres. Entre autres, il s’agit de mettre en place un pôle d’attractivité qui accueillera la production agricole de proximité sur une superficie de 170 hectares au sud. Un pôle qui s’inscrit dans le cadre du projet Agoralim, porté par la Semmaris, la société de gestion du marché de Rungis présidée par Stéphane Layani (https://www.stephanelayani.fr/). Il s’agit également d’aménager des terres de 110 hectares au nord, qui accueilleront une cité scolaire internationale et une administration publique.

L’Etat et les collectivités territoriales réunis dans une même structure

Pour atteindre les objectifs d’aménagement, le partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales s’impose. En effet, ces derniers seront réunis au sein d’une même structure, dont 51 % du capital seront détenus par Grand Paris Aménagement (GPA), suivi de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France (35 %) et le département (14 %). Dans le détail, GPA prendra en charge le pilotage et sera responsable des risques financiers dans la partie nord, tandis que la SPA-NI appuiera les actions de la Semmaris dans le cadre du projet Agoralim au sud.

Cela dit, des voix s’élèvent pour contester la faible participation du département, mettant en lumière la majorité laissée à GPA, et le fait que seule l’agglomération Roissy Pays de France dispose d’une minorité de blocage. D’autres acteurs remettent quant à eux en cause la pertinence de l’aménagement du triangle de Gonesse. Entre autres exemple, certains estiment que les élèves résidents à la cité scolaire internationale seront soumis à des niveaux de bruit supérieur aux normes.